Agri-stabilité de nouveau bonifié

par Myriam Laplante El Haïli

Tel que publié sur La Terre de chez nous

(Photo de couverture: archives TCN)

Lors d’une rencontre virtuelle le 17 juillet, les ministres de l’Agriculture du fédéral, des provinces et des territoires ont convenu de bonifier le programme de gestion de risque Agri-stabilité dès cette année.

En raison de l’incertitude de l’environnement commercial et des conditions climatiques défavorables dans certaines régions du Canada, le taux d’indemnisation et le plafond de paiement ont été temporairement augmentés pour l’année de programme 2025. Concrètement, si la marge de 2025 d’un producteur baisse de plus de 30 % par rapport à sa marge de référence historique, Agri-stabilité couvrira 90 %, au lieu de 80 %, de la perte de chaque dollar sous ce seuil. Le plafond de paiement du programme a aussi doublé, passant de 3 à 6 M$, afin de permettre à un plus grand nombre de producteurs de bénéficier d’un soutien adapté à la taille de leur entreprise. La date limite d’inscription cette année est le 31 juillet.

Pour l’année 2026 du programme, les provinces et territoires auront la possibilité d’utiliser une nouvelle méthode d’évaluation des inventaires destinés à être utilisés à la ferme. Les ministres ont également convenu d’obtenir, avant l’année de programme 2026, les approbations nécessaires afin d’inclure les coûts d’alimentation associés aux pâturages loués comme dépense admissible. L’examen d’autres dépenses admissibles est prévu lors de la prochaine conférence annuelle des ministres de l’Agriculture, qui se tiendra du 7 au 9 septembre, à Winnipeg, au Manitoba.

Commerce interprovincial

La rencontre de juillet a permis aux ministres de discuter de diverses options pour accroître le commerce interprovincial des aliments, notamment en éliminant des obstacles au commerce intérieur et en trouvant de nouveaux débouchés commerciaux. Il a notamment été question d’accroître le soutien à la clientèle offert par l’Agence canadienne d’inspection des aliments, afin d’aider les petites et moyennes entreprises à commercialiser des produits alimentaires sous une licence fédérale pour aliments. Un projet pilote, en cours en Ontario, vise à ouvrir les portes du marché interprovincial à des abattoirs titulaires d’un permis provincial, en les aidant à obtenir un permis fédéral en vertu du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada. Un autre projet pilote vise à accroître, dans la mesure du possible, la capacité d’abattage de ces entreprises dans les régions ayant un accès restreint aux services. Les ministres ont également discuté de la possibilité d’autoriser le commerce interprovincial, sans licence fédérale, d’aliments transformés à faibles risques pour la salubrité des aliments.

Rétablir le dialogue avec la Chine

Bien que les ministres aient souligné l’importance de poursuivre le travail de diversification des marchés internationaux, notamment dans la zone Indo-Pacifique, ils ont insisté sur l’importance d’éliminer les droits de douane chinois sur certains produits agricoles canadiens. Rappelons que la Chine a établi des tarifs de 100 % sur l’huile de canola et les tourteaux d’oléagineux et de 25 % sur les produits du porc et de la mer, en mars, en réponse aux tarifs imposés par Ottawa sur les véhicules électriques, l’acier et l’aluminium chinois.

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