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17 octobre 2019

L’ÉCOLE ET L’ÉCHEC !
AVEZ-VOUS PEUR DE L’ÉCHEC ? Partie 2






En effet, depuis l’école, nous sommes sanctionnés pour nos erreurs. Les jeunes sont sommés de réussir vite, en évitant les erreurs d’aiguillage, pour se mettre une fois pour toutes à l’abri du risque.

Souvenez-vous de  « quand tu veux, tu peux », encore très ancré dans nos mentalités, implique que celui qui ne réussit pas fait un mauvais usage de sa volonté.

L’apprentissage serait très différent si, au lieu d’attribuer de mauvaises notes, on s’intéressait au caractère singulier du ratage d’un élève, à ce qu’il y a d’intéressant et d’original dans sa réflexion, quand bien même elle aboutit à un résultat erroné.  Notre système scolaire n’encourage pas à la singularité. Il veut fabriquer le plus de « moyens-bons » possible.

Or rater d’une manière qui nous ressemble augmente nos chances de réussir d’une manière qui nous ressemble.  Si l’on échoue en ayant suivi un modèle ou les cosignes de nos parents, alors c’est la double peine. Non seulement on a raté, mais ce n’était même pas ce que l’on souhaitait. Mieux vaut s’efforcer de vivre selon nous : «Soit ce que tu es. »

Car alors les échecs sont admis comme autant d’étapes nécessaires vers notre accomplissement. C’est en se plantant que l’on apprend à mieux se connaître. En effet, nous ne sommes pas égaux dans la résilience.

Notre capacité à nous relever est en grande partie liée à ce que nous avons vécu dans l’enfance : l’exemple de nos parents, que nous avons vus affronter leurs propres difficultés avec plus ou moins de combativité, mais aussi les obstacles que nous avons eu nous-mêmes à surmonter.

Il me semble qu’il vaut mieux avoir rencontré l’échec très tôt que trop tard, avoir fait jeune l’expérience d’un réel face à face auquel il nous faut découvrir nos ressources, que de nous heurter tardivement en difficulté et de nous en trouver démunis. Parmi la relève, je constate souvent que ceux qui ratent leur premier essai réussissent mieux par la suite que ceux qui s’endorment sur leurs petits succès.

Souvenons-nous que le succès ou l’échec dépendent souvent d'un menu détail.

Par : Alain Beaudin

Cet article est rendu possible grâce à La Chambre de Développement Agricole

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