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23 juillet 2018

Agriculture du 21e siècle! Partie #2
Les Champs nourriciers






Écologie : Le terme écologie vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours)  la science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux.

Dans un article précédent nous vous avons parlé de SCV, dites couvertures de sol permanentes. Pour les champs nourriciers «Nous avons remplacé le mélange SCV de douze espèces par quelques aliments plus appétant afin d’attirer les cerfs, dindons, sauvagine, etc.» Comme la bette à carde de la famille des chénopodiacées ou encore le Kale ou roquette de la famille des Brassicacées.

Le chevreuil et les dindons raffolent de ce fourrage dont l’odeur est perceptible à plus de 1 kilomètre. L’objectif  de générer une alimentation de qualité pour une espèce faunique spécifique (cerf, dindon, sauvagine, etc.) est de fournir une quantité de nourriture sur une longue période et surtout à des moments critiques pour la faune comme le chevreuil. La femelle et son faon deviendront vite des visiteurs réguliers à vos champs.

On pourrait facilement en déduire que les chances de survie pour tous sont grandement augmentées. Un champ nourricier de qualité peut avoir un effet direct sur la masse corporelle de l’animale.

Un chevreuil consomme entre 1 tonne et 1,5 tonne par an (6 à 10 livres par jour). Un champ nourricier d’une acre qui donne 2 tonnes de fourrage (4,400 livres) représente une masse équivalente de nourriture retrouvée sur une superficie de 50 acres de forêts en régénération ou 75 acres de forêt mixte prématurée.

Durant la saison hivernale, toutes les plantes du SCV meurent et produisent un fourrage disponible pour ces animaux. Ce garde-manger attire plusieurs autres animaux (souris, campagnols, dindons, rat musqué, oiseaux, qui à leur tour entreront dans la chaine alimentaire pour des prédateurs plus grands (renard, urubus, faucon, loup, Etc.)

Populaire en Europe

L’inspiration de créer un tel champ nourricier provient d’un voyage en Europe effectué il y a 8 ans. Là-bas, les champs nourriciers sont fort populaires. L’important, selon cet agriculteur de fines herbes, c’est d’être capable d’instaurer une certaine diversité. « Plus il y a de la diversité, plus le terroir prend de la valeur. Une faune et une occupation intelligente du territoire c’est possible. »

Un geste à poser

Dans le fond, Isabelle et Alain pratiquent une agriculture selon leurs valeurs. Sur leur terre, il n’utilise pas OGM, ni pesticides, ni insecticides. « Il suffit de poser un geste qui nous permet de préserver ce patrimoine agricole riche pour les générations futures. Car cette terre nous est prêtée.»

De telles actions permettent de diminuer l’empreinte environnementale. Cela ne coûte pas une fortune. Il suffit juste d’avoir la volonté. « Et préserver la richesse du patrimoine animalier fait partie de nos préoccupations à Isabelle et moi », conclut Alain Beaudin qui dit que ces nouvelles pratiques sont remplies de GBS (gros bon sens).

À suivre dans un prochain article, un agriculteur de Sainte-Victoire qui pense au bien-être des générations futures.

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