mardi 05 janvier 2016
Les principales tendances suggèrent une année
2016 prometteuse pour l’agriculture
Regina (Saskatchewan), le 5 janvier 2016 – La nouvelle année
étant commencée, il est temps encore une fois pour les
économistes agricoles de Financement agricole Canada (FAC) de
prédire les cinq principales tendances pouvant influer sur
l’agriculture canadienne en 2016.
«
En tant qu’économistes, nous nous efforçons de recueillir et
d’analyser les données pour fournir les prévisions les plus
justes aux producteurs afin de les aider dans leur planification
à long terme et leur prise de décision, explique Jean-Philippe
Gervais, économiste agricole en chef à FAC. Ce n'est pas facile
étant donné le caractère passionnant et dynamique de l’industrie
agricole canadienne où la demande des consommateurs et les
possibilités d’exportations peuvent avoir un impact aussi
important que les conditions météorologiques. »
Les régimes climatiques pourraient perturber l’offre et créer
des possibilités
Il va sans dire que les conditions météorologiques peuvent créer
d’importantes difficultés, ou des possibilités pour
l’agriculture canadienne.
La sécheresse qui sévit en Russie et en Ukraine, par exemple,
pourrait réduire la production de blé et stimuler la demande de
blé canadien. Le phénomène El Niño, ce grand courant marin chaud
qui est à l’origine de conditions climatiques inhabituelles et
qui perturbe les saisons de culture, devrait avoir un impact
négatif sur la production d’huile de palme en Indonésie et en
Malaisie ainsi que sur la production de pois chiches en Inde.
« Les légumineuses canadiennes seront nécessaires pour
consolider la production insuffisante de l’Inde et les faibles
stocks de report, ce qui créera une forte demande pour les
légumineuses canadiennes et entraînera une hausse des prix en
2016 », précise M. Gervais, ajoutant que l’ONU a incidemment
proclamé 2016 Année internationale des légumineuses.
« Les perspectives pour nos produits agricoles de base dépendent
grandement de ce qui se passe ailleurs dans le monde; il est
donc judicieux de surveiller les systèmes climatiques qui
pourraient diminuer ou accroître l’offre des mêmes produits de
base ou de leurs substituts », ajoute-t-il.
Les consommateurs réclament une plus grande diversité d’aliments
tout en demeurant sensibles aux prix
Les consommateurs réclament davantage d’aliments diversifiés,
mais sont-ils prêts à en payer le prix?
Voilà la question que se posent de nombreux producteurs et
transformateurs alimentaires qui font face à des pressions
croissantes pour satisfaire les exigences complexes et parfois
conflictuelles des consommateurs. Les choix de consommation
comprennent les produits frais ou transformés, sains ou
appétissants, locaux ou exotiques, avec des prix abordables
comme dénominateur commun.
« Le Canada a traditionnellement prospéré en produisant des
produits agricoles de base salubres et de grande qualité, mais
les producteurs doivent maintenant faire le tri parmi des
messages contradictoires et composer avec des préférences
alimentaires changeantes, poursuit M. Gervais. En outre, les
producteurs font face aux préoccupations croissantes du public
concernant l’agriculture moderne, tout en s’efforçant de
produire des aliments de façon efficiente à un coût acceptable
pour les consommateurs. »
M. Gervais souligne que la demande d’aliments diversifiés crée
un déficit commercial. En effet, les importations canadiennes de
produits transformés ont dépassé les exportations; en 2010
l’écart était de 1,9 milliard de dollars tandis qu’en 2014 il
était de 3,5 milliards de dollars. « Nous nous attendons à ce
que cette tendance ralentisse et commence à régresser à mesure
que les producteurs voient de plus nombreuses possibilités de
produire des aliments plus variés », ajoute-t-il.
Les étoiles de l’économie continuent de briller pour
l’agriculture
La vigilance est toujours de mise, mais la faiblesse des taux
d’intérêt et du dollar continuera de créer des conditions
économiques favorables pour l’agriculture canadienne en 2016,
selon M. Gervais.
« Les taux d’intérêt devraient demeurer très bas, malgré la
possibilité d’une légère hausse des taux hypothécaires fixes de
trois et de cinq ans, explique M. Gervais. Mais, dans
l’ensemble, nous estimons que la conjoncture économique sera
favorable aux exploitations agricoles, aux agroentreprises et
aux transformateurs alimentaires en 2016. »
M. Gervais fait remarquer que la faiblesse des prix du pétrole
et les perspectives différentes sur les taux d’intérêt au Canada
et aux États-Unis continueront d’exercer une pression à la
baisse sur le dollar canadien avant qu’il se ressaisisse au
second semestre.
Les profits pourraient être comprimés par les stocks croissants
de certains produits de base
Les prix de l’ensemble des produits agricoles de base devraient
diminuer en 2016 en raison de l’offre excédentaire de certains
produits et de l’offre accrue de certains autres. La faiblesse
du dollar canadien contribuera à soutenir les marges de profit
des producteurs de céréales et d’oléagineux, ce qui pourrait
aider à compenser toute diminution de prix, indique M. Gervais.
M. Gervais prévoit que l’industrie de l’élevage connaîtra des
résultats mitigés en 2016. Les prix des bovins devraient
régresser, ce qui amincira les marges des parcs d’engraissement.
Les exploitations vache-veau devraient demeurer rentables, mais
leurs marges seront plus faibles qu’elles l’ont été ces
dernières années. Selon les projections, les exploitations
porcines devraient enregistrer des profits comparables à ceux de
la moyenne des cinq dernières années, tirant parti de la forte
demande de porc en Chine. Les profits dans le secteur laitier
pourraient être plus vulnérables à cause des importations
d’ingrédients laitiers et des faibles prix mondiaux des produits
laitiers.
« Les coûts plus faibles d’aliments pour animaux devraient
soutenir les marges dans le secteur de l’élevage et la demande
de bœuf devrait grimper au Canada et dans le reste du monde, ce
qui est une bonne nouvelle pour les producteurs », mentionne M.
Gervais.
La dette agricole canadienne continuera de grimper, mais à un
rythme plus lent
L’accroissement des recettes monétaires agricoles au cours des
cinq dernières années a conduit à des investissements accrus
dans l’agriculture canadienne et à l’appréciation de la valeur
des terres agricoles. Cette tendance se stabilisera et il est
probable que les ventes de nouveaux équipements agricoles ne
s’amélioreront pas vraiment, même après avoir connu un
ralentissement en 2015. Par conséquent, l’accroissement de la
dette agricole devrait ralentir, selon M. Gervais.
« Les producteurs réévaluent leur potentiel de revenus en tenant
compte des prix plus faibles des produits de base et de leur
investissement dans les terres agricoles, indique-t-il. La
faiblesse du dollar canadien rend les intrants agricoles plus
chers, ce qui pousse les producteurs à rationaliser leurs
activités.
La bonne nouvelle est que le revenu agricole net au Canada a
progressé au même rythme que la dette agricole au cours des cinq
dernières années, reflétant une industrie agricole dynamique et
saine », conclut M. Gervais.
En diffusant ses prévisions et ses connaissances économiques en
agriculture, FAC offre une perspective et une expertise solides
afin d’aider les gens qui œuvrent en agriculture à atteindre
leurs objectifs. Pour d’autres perspectives et analyses
économiques, lisez le dernier billet de la Tribune
agroéconomique FAC au www.fac.ca/tribune.
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canadienne et possède un portefeuille de prêts de première
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industrie qui devra subvenir aux besoins alimentaires d’une
population mondiale toujours croissante. Nous offrons des
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agroalimentaire. Nos profits sont réinvestis dans l’industrie et
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Éva Larouche
Communication d’entreprise
Financement agricole Canada |