jeudi 10 décembre 2015
Il est grand temps de se doter d'une stratégie
agroalimentaire au Québec
La Fédération de l’UPA de la Montérégie
réitère sa demande auprès du gouvernement afin que le secteur
agroalimentaire soit ajouté aux autres axes de développement
stratégique de l’économie québécoise. «
L’annonce d’un sommet sur l’alimentation dévoilée par le
ministre Pierre Paradis lors du congrès général de l’UPA la
semaine dernière, ne fait que reporter à plus tard des actions
qui
peuvent
et doivent être entreprises dès maintenant, car on ne peut
passer sous silence l’importance du secteur de l’agroalimentaire
dans toutes les régions du Québec », a déclaré
Christian St-Jacques, président de l’UPA de la Montérégie.
Rappelons que l’UPA et le Conseil de la transformation
alimentaire du Québec, avec l’appui de La Coop fédérée, du
Mouvement Desjardins et de la Faculté des sciences de
l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, ont
lancé au début de la semaine dernière une démarche commune en
faveur d’une stratégie québécoise de l’agroalimentaire. Ces
organisations identifient trois enjeux stratégiques pour le
secteur agroalimentaire : stimuler l’investissement et
l’innovation dans les entreprises agricoles et de
transformation, augmenter l’investissement en recherche et
répondre à la pénurie de main-d’œuvre.
« Il faut se positionner
stratégiquement pour être en mesure de s’ajuster à l’accord de
libre-échange avec l’Europe et au Partenariat transpacifique
qui, tous deux, entreront en vigueur dans les prochaines années,
a fait valoir M. St-Jacques. Nous devons être prêts à faire face
aux importations supplémentaires, mais aussi tenter de profiter
des ouvertures à l’étranger. L’heure est à l’action et non à un
sommet qui, de toute façon, ne risque pas de nous en apprendre
beaucoup! » M. St-Jacques a ajouté que l’atteinte des
objectifs de relance économique désirée par le gouvernement doit
miser davantage sur le secteur agroalimentaire.
L’agriculture et la transformation alimentaire ont généré des
ventes s’élevant respectivement à 8 G$ et 24 G$ en 2014. Les
deux secteurs combinés représentent 200 000 emplois directs et
indirects au Québec (5,1 % des emplois), 11 G$ du PIB et 4,5 G$
en revenus pour les différents paliers de gouvernement. Pour sa
part, l’agriculture montérégienne génère 30 % des recettes
agricoles et 25 % des emplois agricoles au Québec. La région
regroupe pas moins de 25 % des agriculteurs avec ses 6 977
fermes et ses 11 734 producteurs agricoles.
Source : UPA |