dimanche 11 mai 2014
ÉTAT DE LA SITUATION DE LA BAIE LAVALLIÈRE :
Terres inondées et faillite potentielle de fermes
LE 7 MAI 2014 – La Fédération de l’UPA de la
Montérégie a tenu un point de presse cet avant-midi, à la Ferme JM
Paul de Sainte-Anne-de-Sorel, afin de faire l’état de la situation
de la baie Lavallière, qui, pour la première fois dans le dossier,
met en péril une ferme de 11e génération. La situation
catastrophique des inondations récurrentes et permanentes sur plus
de 75 % des terres de cette ferme établie depuis 1715 pourrait
empêcher les semences printanières et donc signifier sa fermeture
définitive. Depuis les 12 dernières années, la ferme a essuyé des
pertes de 1 million de dollars, dont 180 000 $ seulement l’an
dernier. Les propriétaires de la ferme ne peuvent pas supporter une
autre année de pertes et la relève, qui serait la 12e génération, ne
pourra pas s’établir.
« Le problème à la baie Lavallière ne date pas d’hier, a indiqué
Sylvain Joyal, président du Syndicat de l’UPA de Richelieu-Yamaska,
puisque les demandes répétées des agriculteurs pour entretenir le
cours d’eau datent des années 1980. Les travaux d’entretien de la
rivière Pot-au-Beurre, commencés par le ministère de l’Agriculture,
ont été abandonnés en 1985 suite à des divergences avec le ministère
de l’Environnement. Il ne faut pas se leurrer, ces inondations
fréquentes tout au long de l’année mettent en péril la survie de
fermes autrefois très prospères. » La situation à la baie Lavallière
est d’autant plus critique que le niveau de l’eau fait en sorte que
les terres restent imbibées, même après le retrait des eaux
provenant des crues printanières.
Sylvain Joyal, président du Syndicat de
l’UPA de Richelieu-Yamaska, Clément et Benoît Paul, propriétaires de
la Ferme JM Paul.
Pour Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la
Montérégie, l’urgence d’agir ne fait pas de doute. « La situation
est intenable pour nos producteurs et a maintenant atteint son
paroxysme, a déclaré M. St-Jacques. Nous demanderons une rencontre
avec le nouveau ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, afin de
trouver des solutions à court terme pour sauver ces fermes, mais
aussi des solutions permanentes et durables. M. Paradis a toujours
été sensible à la réalité des producteurs agricoles. »
Rappelons que le problème de la baie Lavallière touche plus de 15
producteurs sur au moins 1000 hectares de terres cultivées. Les
quelque 300 fermes de la MRC Pierre-De Saurel génèrent, selon les
données 2011 de Statistique Canada, des revenus bruts annuels de
100,3 millions de dollars avec un capital agricole total d’une
valeur de 518,5 millions de dollars. L’agriculture est donc un
moteur économique majeur dans cette région.
Fédération de l’UPA de la Montérégie
|