vendredi 13 juin 2014

L’origine des haies brise-vent

Par Annie Bourque

Au Québec, l’installation de haies brise-vent est relativement récente. Dans Lanaudière, les producteurs de tabac les ont utilisées durant les années 40 afin de protéger leurs cultures de tabac.

Photo prise en Alberta

L’un des pionniers dans la région est Gérard Villiard du rang St-Yves à Saint-Aimé. En 1986, il a érigé une haie brise-vent avec des mélèzes, des pins rouges et des érables argentés dans le but de contrer les problèmes d’érosion causés par le vent. «Au printemps, dès qu’il ventait sur notre terre sablonneuse, cela ressemblait au désert. On ne voyait plus rien», explique-t-il.

«On travaille encore pour l’entretenir. C’est un peu d’ouvrage, mais il faut aimer ça. »
Ailleurs dans le monde

Qu’en est-il ailleurs? «L’Ouest canadien travaille avec les haies brise-vent depuis plus de 120 ans», indique Yvon Pesant, ancien conseiller en aménagement et développement rural au MAPAQ.

M. Pesant a voyagé en Europe dont au Danemark. «Là-bas, les haies brise-vent existent depuis plus de 100 ans », dit-il. Il existe plusieurs organismes qui prônent l’établissement de haies brise vent et qui travaillent en concertation. Les haies brise-vent sont agencés en réseaux, spécifie-t-il.

«Les agriculteurs préconisent la rotation. Si un d’entre eux commence à planter des arbres, alors on verra son voisin répéter l’expérience 10 ou 15 ans plus tard. »
Les avantages sont multiples. «Avec le réchauffement climatique, il est urgent d’aller de l’avant», estime M. Pesant.

Une source au MAPAQ indique qu’il y a une certaine volonté et un intérêt afin d’implanter des arbres ou arbustes en milieu agricole. Cependant, il y a encore du chemin à faire.
«De nombreux agriculteurs vivent un stress financier important. Trop souvent quand on leur parle d’environnement, cela ne fait pas nécessairement partie de leurs préoccupations», déplore-t-il

Saviez-vous que?
Au MAPAQ, il existe le programme Prime-Vert qui encourage l’implantation de haies brise-vent en milieu agricole. Le ministère paie jusqu’à 70% des frais d’implantation des haies brise-vent. Dans certains cas, le MAPAQ peut jusqu’à rembourser 90 % des frais s’il s’agit d’un regroupement d’agriculteurs possédant des terres voisines.

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