dimanche 24 février 2013
Les insectes pollinisateurs, un incontournable
Par : Marie-Claude Héroux
Depuis une dizaine d’années, nous entendons parler
des abeilles malades et des conséquences de la baisse de la
pollinisation des plantes. En effet, plus d’un tiers des denrées
mondiales est dépendante de cet écosystème et les conséquences
touchent toutes les sphères de culture : les petits fruits, le riz,
le maïs, le blé, etc. etc.
Je vous accorde qu’une partie de la pollinisation est assurée par le
vent, mais l’autre l’est par les insectes: en butinant, ils secouent
les étamines et permettent au pollen de mieux se détacher et d’être
emportées par le vent. Selon la station de recherche agronomique
Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART), en Suisse, la pollinisation par
les insectes permet des récoltes frôlant les 400 millions de francs
suisse. Soit l’équivalent de 425 milllions $ canadiens.
«Même si le vent contribue à la pollinisation des vergers, ce sont
les insectes qui jouent le rôle le plus important. S’il n’y en avait
pas, j’aurais beaucoup moins de fruits. Toutefois, les insectes ne
font pas tout: une météo pluvieuse à la floraison, des gelées au
printemps ou la grê¬le vont évidemment influencer les rendements.
C’est un tout.» soulignait un arboriculteur suisse exploitant une
production de pommes et de poires et œuvrant en grande culture.
Plus grande est la variété d’insectes
pollinisateurs plus complète et efficace sera la pollinisation. En
créant une biodiversité attrayante on augmente le taux de
pollinisation et ainsi le taux de rendement des récoltes. Pour ce
faire, il faut veiller à leur offrir une nourriture variée tout au
long de la saison. Ainsi il faut planter des variétés de plantes
et/ou d’arbres qui attirent les insectes pollinisateurs. Pensez à la
jachère florale où l’on retrouverait un mélange de fleurs ciblé pour
les pollinisateurs ou une variété d’arbres à fleurs…
L’agribebdo.ch rapporte qu’en Chine, ils sont rendus à polliniser
leurs vergers à la main, faute d’insectes pour le faire et les
services des pollinisateurs valent leur pesant d’or. Alors
posons-nous la question à savoir si c’est que l’on veut? Peut-être
que planter des fleurs et des arbres seraient une solution beaucoup
plus naturelle et qui assurera un équilibre dans l’écosystème lequel
sera profitable à cout, moyen et long termes! |