À qui appartiennent les terres agricoles?

Par : Marie-Claude Héroux

Combien d’entre vous pense que les terres québécoises se font achetées par des non-agriculteurs, étrangers en plus, et pire… par les chinois?

J’ai fait un petit sondage éclair autour de moi et plusieurs personnes, agriculteurs ou non, ont ce sentiment. Un sentiment de peur, de perte et de non contrôle de nos actifs collectifs se fait rapidement sentir. Et pourtant, combien en connaissez-vous vous des étrangers qui ont achetés des terres. Regardez autour de vous? Qui sont vos voisins? M. Tremblay, Mme Bilodeau, M. Paquin, M. Millet.

Allez de l’avant et posez la question suivante à votre entourage : selon vous, qui achète les terres agricoles? Je serais surprise que la réponse que vous obteniez soit : un agriculteur québécois. Et pourtant ce serait la bonne réponse. Le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) a confirmé publiquement, via la publication d’une étude menée récemment, qu’il n’y a pas d’accaparement de nos terres agricoles ni par les non-agriculteurs ni par les étrangers.



«L'étude indique que les agriculteurs québécois possèdent 84 % des terres. À titre comparatif, dans l'ensemble du Canada, ce pourcentage est de 65 %, tandis qu'en France moins de 30 % des terres sont exploitées par leurs propriétaires.

De plus, selon le rapport, la Loi sur l'achat des terres agricoles par des non-résidents est jugée pertinente et efficace par la plupart des intervenants consultés. « Certains peuvent toujours frauder, mais la loi limite grandement l'appétit des étrangers », écrivent les auteurs du rapport. »

Selon moi, il est temps d’arrêter d’avoir peur et de nous tourner plutôt vers une vision stratégique pour les prochaines années. Les changements climatiques, ça, ce se sera un réel défi à surmonter et c’est avec ça que nous devrons composer. Si vous êtes intéressés à lire le rapport CIRANO je vous invite à en prendre connaissance en suivant ce lien : http://www.cirano.qc.ca/pdf/publication/2013RP-04.pdf

Informez-vous, c’est la meilleure façon de bien comprendre les réalités et de se faire une bonne tête pensante!