jeudi 04 octobre 2012

La fin des petits déjeuners 2 œufs-bacon en 2013?

(Par Yves Allard)


Bon, ok, j’exagère un peu… car pour les 2 œufs, pas de problème en vue… Par contre semble-t-il qu’on se dirige tout droit vers une pénurie de bacon au cours de l’année 2013.  Oui, et selon la «National Pig Association», ce serait un problème qui s’étend à l’échelle mondiale. La Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) croit toutefois que notre belle province ne sera pas affectée aussi durement par cette crise, mais s’attend tout de même à ce que les prix de la viande en général atteignent des niveaux record.

Le phénomène serait directement lié au prix de vente du porc au détail qui n’augmente pas suffisamment vite pour « accoter » la progression importante des coûts de l’alimentation des animaux. De nombreux éleveurs de porc envisagent donc de suivre un mouvement de vente des troupeaux puisqu’ils ne voient plus d’issues à cette impasse dans un avenir rapproché.

Les conditions de sécheresse que l’on a pu observer un peu partout auraient largement contribué à cette hausse importante du prix des céréales, aliments indispensables dans l’alimentation des porcs.

À différents endroits, on a déjà commencé à agir de façon à se préparer à faire face à une éventuelle crise du bacon (une « crise du bacon »… je m’imagine tout à coup un jeune enfant qui gigotte par terre en criant pour contester… désolé, ça doit être la fatigue! :o)
En Chine par exemple, le gouvernement a fait débuter le stockage de porc à différents endroits de conservation en espérant pouvoir ainsi éviter au possible les effets d’une telle pénurie. Du côté des États-Unis, un programme d’achat de porc fut mis en place par le gouvernement afin de venir en aide aux producteurs et garder leur entreprise en vie.

Alors que plusieurs économistes s’attendent à voir le porc atteindre des prix record en 2013, il ne faudrait pas oublier que les effets de l’augmentation du prix des céréales risquent fort d’affecter également les producteurs de viande en général. Que ce soit le bœuf, la dinde, ou le poulet, il serait évidemment prévisible que leurs coûts de production augmentent et que les effets se fassent sentir.

On risque donc de voir apparaître avant longtemps des petites étiquettes blanches auto-adhésives ou du « liquid paper » sur les menus déjeuners des restos pour camoufler le prix du « spécial bûcheron » afin de le réviser à la hausse. Pensez-y… une assiette avec bacon ET jambon ET saucisses… Ça deviendra peut-être un luxe!

Bookmark and Share

Copyright © 2008-2012
LE MONDE AGRICOLE.CA
Tous droits réservés.