lundi 20 août 2012

Périple dans le monde des champignons

(Par Marie-Claude Héroux)

Première partie de trois articles


Ça fait un peu plus de 4 ans que vous nous suivez Grégoire et moi dans notre périple des champignons. J’ai prévu une série de trois articles. Le premier sur l’introduction des champignons. Le second sur la culture comme telle et le troisième sur les mycorhizes, leur rôle et leur bienfait.

Tout d’abord pour les non initiés ceci est un pleurote :



Pleurote est un nom masculin et non féminin comme le prétend 95 % de la population et ca vient du latin pleurotus.
Ci-dessous un aperçu d’une salle de production chez Champignons Advitam. Une salle représente 42 colonnes (boudins ou saucissons à votre guise) qui pèse environ 30 kg et qui sont entreposées dans des salles dont l’environnement est contrôlé.



Avant de parler du pleurote et de sa culture, voici un peu de théorie.
Un champignon n’est ni un végétal.



ni un légume




Le champignon est un fongique. Aussi appelé fungi, mycota ou mycètes.
En 1969, le système de classification des espèces dénombrait 5 règnes. Le végétal (autotophe), l’animal, le fongique, le protiste (groupe hétérogène et le bactérien.

Le règne fongique a lui seul se divise en 4 familles :
Les Ascomycètes
ex : morilles, truffes, lichens, levures



Les Basidomycètes
ex : Presque tous les champignons connus: pleurotes, agarics (champignons de Paris), amanites, Bolets

Les Chytridiomycètes et les glomeromycètes
Ex. certaines mycorhizes. La mycorhize est un champignon qui vit en symbiose avec un hôte.

De ses 4 grandes familles s’ajoutent les différents types de champignons.

D’abord, les saprophytes. Ce sont des champignons qui se nourrissent de matières organiques non-vivantes. En deux mots, il s’agit d’une dégradation de la matière organique réalisable grâce au bagage enzymatique du champignon. Il est non-pathogène à l’arbre. Il sert de pont entre la vie et la mort, il ‘’recycle’’ des parties ‘’mortes’’ de l’arbre.

Ensuite, on retrouve les parasites. Son nom l’indique il parasite son hôte. Il va se nourrir de matière vivante que lui procure son hôte.

Et finalement, il y a les mycorhizes. La mycorhize vit en symbiose avec le végétal. Les végétaux eux donnent des sucres et en échange le champignon lui procure eau et minéraux. La mycorhize va jouer un rôle de protecteur.

Ce qui veut dire que la mycorhization ne peut pas se faire à l’intérieur, c’est un champignon qui pousse naturellement dans les forêts.

Par contre, les champignons de Paris, les portobellos, shiitake, enoki, hydne et bien d’autres sont très adaptés à la culture intérieure.

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Regardez dans les épiceries vous en trouvez quelques-uns, frais ou séchés, de ceux que l’on vient de nommer. Essayez-les, goûtez-les. Vous allez certainement rester surpris. De manière générale, une petite poêle, une noix de beurre et le tour est joué… L’article 2 comportera sur la production comme telle.

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