La région de la Mitis et la Route du Lin 

(Marie-Claude Héroux) - Dès cet été la région de la Mitis, dans le Bas St-Laurent, sera un incontournable à visiter avec son projet de lin. En effet, douze agriculteurs de cette région se lance dans la culture du lin. Deux buts sont visés. Le premier est la mise sur pied de la Route du Lin et la seconde, dans un plus long terme, est l’érection d’une usine de transformation. La Route du Lin, rapporte Sonia Lévesque sur le site de Canoe.ca, permettra aux agriculteurs de se familiariser avec cette nouvelle culture tout en augmentant l’attractivité du territoire. Les premiers tests de production ont été menés en 2008-2009. En deux mots, la Route de lin permettra de concevoir un guide de production du lin destiné aux agriculteurs intéressés par cette culture « Trente hectares c’est peu, pour une usine, il en faudra des milliers» souligne M. Stéphane Héroux, conseiller à l’innovation du Centre local de développement de La Mitis. 

http://asalf-normandie.org/paysages-de-levriere/ 

En 2007, le Canada était le plus grand producteur et exportateur de graines de lin au monde. Les principales provinces productrices sont la Saskatchewan et le Manitoba. Par contre, au Québec la production reste encore marginale, mais l’intérêt est grandissant. Suffisamment grandissant pour que le CRAAQ en fasse une étude publiée en 2003 qui s’intitule le « Le lin oléagineux ». Pour les curieux voici le lien Internet : http://www.agrireseau.qc.ca/grandescultures/documents/Flaxseed Productivity French.pdf 

C’est une plante qui s’insère bien dans les rotations de culture du Québec. Elle a peu de maladies communes avec les autres plantes agricoles ce qui en fait une plante intéressante. Elle demande très peu de traitement antiparasitaire et peut servir pour briser un cycle de maladies établies dans une culture de graminées ou de légumineuses par exemple.  

Bref, le potentiel de la plante est fort intéressant. Du moins suffisamment pour penser à en faire une usine de transformation. «La filière lin regroupe des industriels de Montréal, et de partout au Québec, qui utilisent la fibre de lin dans le textile et dans d’autres domaines. Elle regroupe aussi les preneurs potentiels pour les anas (écorce du lin) au niveau de la valorisation énergétique, ainsi que les agriculteurs. On travaille pour que l’usine s’implante ici » souligne M. Héroux en donnant un horizon de trois, quatre ans pour voir ce projet se réaliser. Bref, un projet d’envergure qui a un fort potentiel.

Ce n’est pas tout, le projet exploitera même les bienfaits du lin sur le site de leur aéroport. En effet, dans le cadre de la Route du lin Les Jardins de Métis aménageront un jardin spécialement conçu dans le cadre du circuit d’interprétation du lin. Un des intérêts pour le site est que le «lin n’attire pas la petite faune, qui est néfaste pour les avions. C’est une plante neutre, idéale pour les champs d’aviation. Pour toutes ces raisons, on trouve cela bien intéressant » commente Alexander Reford, directeur des Jardins de Métis.  

Les municipalités où  vous pourrez voir s’étendre les 30 premiers hectares de fleurs bleues sont : Sainte-Flavie, Métis-sur-Mer, Les Hauteurs, Saint-Joseph-de-Lepage, La Rédemption, Sainte-Luce et Saint-Donat.    

30 hectares de fleurs bleues… ce ne sera pas rien. Je dirais même plus… ça va valoir  le détour.