mercredi 09 novembre 2011
Le “réseautage”…
Un pouvoir étonnant!
(Par Yves Allard)
Nous sommes mercredi soir et je
dois me rendre à la salle William-Jacques (Sorel-Tracy) pour
assister à une conférence participative sur le « réseautage ». Bien
que je ne sache trop à quoi m’attendre, je sais par expérience que
les rencontres que l’on fait sont bien souvent ce qui nous permet
d’avancer. Elles sont donc toutes susceptibles de nous apporter au
moins un petit quelque chose, alors pourquoi ne pas profiter d’une
telle occasion?
Pas loin d’une quarantaine de
personnes avaient pris soin de réserver leurs places pour ce souper,
et contrairement à ce que j’aurais cru, plusieurs d’entre elles ne
provenaient pas directement du milieu agricole. Remarquez, après une
telle soirée, on réalise que même si l’on provient d’un même milieu,
notre réseau n’en est pas moins différent pour autant.
L’invitée de la soirée,
conférencière et auteure d’un best-seller, Mme Lise Cardinal, débuta
par une courte présentation alors que les gens de Buffet Traversy
s’affairaient à nous servir le souper (qui était très bon soit dit
en passant). Je le mentionne, car j’ai bien aimé l’idée que le tout
se déroule pendant le repas au lieu d’attendre la fin de celui-ci
pour débuter les échanges aux tables. De un, ça diminue bien
évidemment la durée de l’activité, et de deux, ça donne une
dynamique des plus conviviale.
À travers quelques exercices
tout simples, nous réalisons que les gens qui se trouvent sur notre
chemin peuvent bien souvent s’avérer une aide précieuse et une
source de contacts insoupçonnée. Ça peut peut-être sembler anodin
en lisant ces quelques lignes, mais nous sommes beaucoup trop
habitués de ne regarder que le côté « nutritif » des gens que nous
rencontrons, alors que de précieux éléments se trouvent parfois du
côté « givré ».
Oui, trop souvent notre vision
d’une personne se limite à ce que nous savons déjà d’elle ou ce qui
est le plus évident. Nous avons besoin de ceci ou cela, on s’adresse
alors aux gens qui ont l’étiquette adéquate « collée dans le
front ». Pourtant, les informations qu’ils possèdent vont bien
au-delà de ce qu’ils font comme métier ou ce dont on les sait
capables.
Par exemple, les demandes
concrètes à notre table ce soir-là allaient de besoin de conseils
techniques sur une installation « bio », à la recherche d’une auto
usagée, d’une gardienne d’enfants, d’une plate-forme en ciment, de
la main d’œuvre pour des travaux spécialisés, etc… Hé bien tous ces
besoins, aussi variés qu’ils étaient, ont pu trouver une
« réponse concrète» via le réseau de l’une ou l’autre des personnes
assises à notre table… Et nous n’étions pourtant que six
participants à cette table, étonnant n’est-ce pas?
Les réseaux sociaux internet de
ce monde sont un bon exemple de ce phénomène. Bien utilisés (je ne
parle pas d’y décrire en temps réel ce que nous faisons de nos
journées ;o), ils peuvent évidemment s’avérer fort pratiques
lorsqu’on a besoin d’un coup de pouce.
Dans toutes formes de soirées
organisées, il y a bien évidemment des éléments qui retiennent mon
attention. Ce soir-là, c’est la multitude d’informations qui est
bien souvent à notre portée sans que l’on y prête attention
adéquatement. Il suffit simplement de poser les bonnes questions, et
de bien orienter nos futures conversations. Pour ce faire, il faut
mettre de côté les automatismes qui font partie intégrante de nos
échanges et qui limitent les bénéfices que nous pourrions tirer de
ceux-ci… Tout simplement! ;o)
Une fois la rencontre
officiellement terminée, je me serais attendu à ce que, comme c’est
habituellement le cas, les gens quittent la salle sans trop attendre
(après tout, nous sommes en « pleine semaine »!). Et bien non, les
gens sont restés et ont échangé pendant plus d’une heure après que
« la cloche » eût sonné… Coïncidence? Je ne pense pas… ;o)
Ce fut donc une soirée fort
révélatrice, une autre initiative de M. Alain Beaudin, Commissaire
Agricole de la Chambre de Développement Agricole Pierre-De Saurel,
en collaboration avec le centre local d’emploi (CLE) et la Société
d’Agriculture de Richelieu (SAR). |