lundi 07 mars 2011

Ne pas attendre de se laisser devancer, une attitude gagnante

(Par Yves Allard)

L’équipe du créneau d'excellence Agriculture nordique au Saguenay-Lac-Saint-Jean se pose des questions afin de se positionner adéquatement dans la mire des acheteurs. Pour eux, il est primordial de connaitre les caractéristiques recherchées par les « gros » acheteurs de bleuets ou de canneberges par exemple. Plus sucré?

Exempt de pesticides? Riche en antioxydants? Qu’est-ce qui fait que leur produit sera favorisé quand viendra le temps d’acheter?

Suite à une étude de marché en ce sens, l’équipe sera en mesure d’améliorer son offre ainsi que de développer une stratégie de marketing des plus efficaces. De plus, le fait de produire en territoire nordique pourrait également permettre à ces producteurs situés en région plus éloignée de se démarquer de la concurrence.

Certaines caractéristiques d’un tel endroit font en sorte que le produit récolté peut-être différent et possiblement unique. Certains pays nordiques l’ont d’ailleurs très bien compris et exploitent ce potentiel de brillante façon. «Dans les pays scandinaves, le régime nordique est très valorisé. Nous nous sommes inspirés de cela et nous avons décidé de ne pas nous laisser devancer. Nous avons de très bonnes entreprises et de très bons produits typiques. Si ça fonctionne là-bas, je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas ici», estime Mme Isabelle Tremblay-Rivard, directrice du créneau.

Par exemple, il ne se forme pas dans ces régions ce qu’on appelle la « mousse de bleuet » comme c’est le cas plus au sud. Ainsi, l’utilisation de pesticide pendant l’année de la récolte n’est pas nécessaire dans ce coin de pays.

Il faut évidemment se démarquer et valoriser son produit, mais tenir compte de ce que les acheteurs recherchent peut évidemment faire une grande différence dans la performance d’une entreprise. En ce sens, une étude scientifique est déjà amorcée afin de vérifier si les petits fruits de la région nordique, plus menus et plus foncés que ceux du Sud, sont plus riches en antioxydants.

Il y a quelques années, chercher à déterminer si un produit peut contenir plus d’antioxydants qu’un autre n’aurait possiblement pas eu l’impact qu’une telle particularité pourrait avoir aujourd’hui. Le marché évolue, et c’est en tenant compte de ces diverses tendances qu’une entreprise arrive à se démarquer quand vient le temps de vendre le fruit de son labeur.

Le créneau voudrait également en arriver à créer un programme d'agriculture certifié auquel les producteurs pourraient adhérer.

L'objectif est de permettre aux producteurs de la région de bénéficier d'une forme de valeur ajoutée pour leurs produits pouvait-on lire dans un texte de Martine Letarte pour le journal La Presse.

Et maintenant, qu’est-ce que le sud possède qui puisse lui permettre de se distinguer face à l’offre actuelle des diverses régions?

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