jeudi 17 mars 2011
Carole Roy une femme qui se démarque!
(Par Marie-Claude Héroux)
C’est avec beaucoup de plaisir
que j’ai discuté la semaine dernière avec Carole Roy,
co-propriétaire, de la ferme Jardins d’Autrefois. J’ai aimé sa
passion, sa franchise, sa spontanéité. Le plus drôle c’est que je
suis allée à l’école avec Rémy Blais, son mari. En fait, lui, je
l’ai revu il y a 2 ans. Ça faisait 20 ans que je ne l’avais pas vu
et je l’ai retrouvé en train de faire déguster des confitures, des
confits et pleins de délicieuses choses. On a eu 5 minutes, tout au
plus, (vous savez ce que c’est quand on expose des produits) et il
m’a parlé de son amour et sa passion pour sa femme, ses enfants et
son entreprise. Quel hasard, deux banlieusards se retrouvant dans le
monde agricole dans le coin de Sorel… qui ont un cheminement
semblable… c’est drôle, c’est rafraîchissant!
J’ai voulu en savoir un peu plus
et c’est dans le cadre de la série une femme dans un monde d’homme
que j’aimerais vous présenter Carole Roy agricultrice passionnée,
transformatrice, gestionnaire de champs et mère de 4 enfants dont le
plus jeune a 2 ans.
Jusqu’en 2002, Carole
travaillait dans le horticole. C’est en 2003 qu’elle sauta à pied
joint dans le monde de l’agriculture en plantant son premier plant
de bleuet à Saint-Louis. En 2004, elle vendit son premier panier
avec Équiterre. Des paniers remplis de légumes bios! Plaisir
gustatif diront les consommateurs, beaucoup de travail diront les
producteurs et de beaux liens d’affaires diront les gestionnaires.
Trois ans plus tard, avec la naissance de leur troisième enfant,
Carole et Rémy ont choisi de restructurer leur ferme.
«La ferme évolue pas mal selon le rythme des
enfants.»
Tranquillement Jardins
d’Autrefois s’est tourné vers la transformation. Le consommateur a
alors gouté à la relish, au confit d’oignons et à certaines
confitures.
Aujourd’hui, la ferme continue
de croître. La bleuetière aussi.
Les produits cultivés et
transformés à la Ferme Jardins d’Autrefois sont certifiés Éco-Cert.
Je le mentionne parce que ça augmente le défi de la bleuetière.
Carole, en tant que gestionnaire de champs, doit se tenir à l’affût
des nouveautés techniques qui existent dans le biologique. Elle est
constamment à la recherche d’approche ou d’outils qui lui
permettront de rentabiliser au maximum sa production.
«Dans le bleuet de corymbe, particulièrement dans
le biologique, il y a très peu de producteurs. Deux ou trois
maximum.»
Les compétences il faut donc
qu’elle les construisent elle-même. Elle progresse d’essais en
erreurs, mais loin de la décourager «c’est très stimulant» de dire
Carole. Elle se tient à l’affût de ce qui se passe, participe aux
formations, utilise ses contacts et met en pratique ce qu’elle
apprit à l’ITA de La Pocatière lors de sa formation en culture
biologique.
«Ma bleuetière c’était mon rêve. Je sais depuis
que je suis toute petite qu’un jour c’est ce que j’allais faire.»
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