Une agriculture plus…sexy

(Par Marie-Claude Héroux)

Promouvoir l’agriculture à temps partiel, tel est le nouveau défi que s’offre la MRC de l’Érable afin de contrer l’exode de sa population et d’aider à assurer une relève agricole pour leur région. La MRC comprend Inverness, Laurierville, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, Plessisville Paroisse, Plessisville Ville, Princeville, Ste-Sophie d'Halifax, St-Ferdinand, St-Pierre-Baptiste et Villeroy.

Selon les données recueillis au MAPAQ, seulement une ferme sur quatre a une relève assurée au Centre-du-Québec. Pour d’autres, c’est la fermeture de leur entreprise agricole qui les attend faute d’avoir trouvé une relève. La situation se répète un peu partout. Souhaitons que l’initiative de cette région conduise d’autres régions à leur emboîter le pas.

L’approche de la MRC de l’Érable dit Rick Lavergne, directeur général du CLD de l’Érable est «[de] rendre l’agriculture et le milieu de vie plus sexy».

L'agriculture de masse a incité les fermiers à consolider leur exploitation, d'où la diminution du nombre de fermes. Aussi, le coût d'achat très élevé des fermes et le désir de la nouvelle génération de mieux concilier le travail et la vie ont eu aussi un impact. Quoi qu'il en soit, cette concentration d'activités a libéré beaucoup de terres. D'où le besoin de développer une agriculture d'occupation de territoire de dire Luc Couture, directeur régional du MAPAQ Centre-du-Québec, au journal Les Affaires.

Le territoire est occupé à 30 % par l’agriculture et à 65 % par la foresterie et les érablières sur le territoire du Centre-du-Québec. Sur 20 ans, la MRC de l’Érable a perdu 10 % de sa population. La MRC s’est donc relevée les manches et met de l’avant cette campagne qui envisage une agriculture… à temps partiel, plus diversifiée qui permettra d’encourager un mode d’agriculture plus diversifié, comme le maraîcher, les fermettes, les fromageries. De plus petites entreprises dont les produits sont recherchés par la population.

Concrètement, la campagne du CLD de l’Érable réside dans la mise en place d’un service d’accompagnement pour faciliter l’accès aux différents programmes et subventions. Il existe plusieurs organismes qui soutiennent l’agriculture, mais l’absence de synergie et la méconnaissance des programmes d’aide constituent d’énormes freins à la promotion de la vie agricole et au Centre-du-Québec ils veulent faire de ce service une priorité.