Milieu équestre…
Du Western… Solide comme le Rock!
(Par Yves Allard)

Le gros “Nickelback” dans le tapis*, les gens debout dans les estrades, ça danse, ça chante, ça cri… J’ai l’impression de débarquer à un match éliminatoire des Alouettes tellement y’a de l’ambiance. Ça ne ressemble assurément pas à ce que la majorité des gens imaginent quand on parle de compétitions équestres, oh que non!



C’était le dernier weekend de la saison pour ce genre d’activités au Centre Multifonctionnel RICHARDSON de Sorel-Tracy et on m’avait prévenu qu’il allait y avoir de l’action. Non seulement il y en avait à profusion, mais j’ai été vraiment impressionné par l’ensemble de l’organisation et le déroulement de ces compétitions de niveau provincial.

Rejoint mardi au téléphone, M. Richard Mongeau, directeur général de la Fédération équestre du Québec, me disait à quel point les infrastructures du Centre Mulifonctionnel RICHARDSON ont bien servis la tenue de cette 35ième édition du Westféria; « ces nouvelles installations nous assurent dorénavant une réussite de l’évènement en écartant les aléas de la température… pour nous, ça fait toute la différence… et si, à un certain moment, nous avions mis en doute la pertinence de le produire de nouveau à Sorel-Tracy, sachez que ce n’est définitivement plus le cas maintenant… on peut dire que c’est passé du noir au blanc! ».

Disons que la météo pour le moins changeante du weekend nous a permis d’apprécier les avantages d’un tel site. Le temps plus frais et les vents violents accompagnés de pluie par moment soulevaient le sable à l’extérieur et rendaient les conditions non-propices à la tenue d’un tel concours. Mais sous le Pavillon LUSSIER, les spectateurs étaient confortables, les compétiteurs pouvaient performer sans être incommodés par les caprices de dame nature et les festivités ne furent aucunement affectés par le mauvais temps.

L’un des commentaires les plus entendus ce weekend de la part des compétiteurs fut sans contredit « c’est en plein ça que ça prenait au Québec! »… Oui, au Québec. Car si vous ne le saviez pas déjà, sachez que le Centre Multifonctionnel RICHARDSON et son Pavillon LUSSIER sont les installations les plus imposantes du genre du côté Est de l’Amérique du nord… Oui, c’est chez nous qu’on a ça!

Certains aspects ont retenus mon attention comme, entre autres, les chronos étonnant obtenus par les plus jeunes par rapport aux temps record des compétiteurs plus expérimentés, ainsi que l’interaction entre les générations… Et juste pour contredire ce que j’écrivais dans un précédent texte, cette fois, il semblait définitivement y avoir un bon nombre de visiteurs sur le site n’ayant pas de lien avec les compétiteurs… Un pas dans la bonne direction!

Tout allait à fond de train, incluant les chauffeurs de tracteurs qui font leur apparition plusieurs fois l’heure afin de procéder à l’entretien du terrain. Ces derniers entraient sous le manège en groupe de deux, roulaient bien au-delà d’une vitesse « raisonnable », se croisant à vive allure et passant à seulement quelques centipouces des barrières extérieures. Ça peut sembler anodin, mais c’est impressionnant de les voir aller et surtout, leur rapidité aide grandement à garder le rythme du spectacle. Quoi? Ah, les « centipouces »… C’est simplement une unité de mesure de mon cru que j’utilise depuis plusieurs années… Ce n’est pas très précis, mais je trouve que ça « sonne » bien… :o). Et à quoi équivaut un centipouce selon vous? À environ dix fois la longueur d’un millipouce… ;o).

Également, j’en ai brièvement fait mention en introduction, mais je reviens sur la musique diffusée pendant les compétitions. Quand on voit apparaître des chevaux et des chapeaux de cowboys, on s’attend à entendre de la musique western mur à mur, pas vrai? Hé bien sachez que les « règles » changent et que quand vient le temps de brasser la baraque, y’a des cowboys qui pourraient faire fureur downtown New York.

Oui, les choix musicaux du DJ (Patrick Leblanc) participaient activement à garder la foule « dans le match ». De Metallica à Tim McGraw (qui a récemment fait un duo avec Def Leppard), en passant par Black Eyed Peas, Aerosmith et des classiques du Disco… D’un bout à l’autre, des rythmes entrainants qui « déménageait » pas à peu près. Nous avions également en la personne de Marcel Massé un animateur dont le travail se mérite la note d’excellence. Un gars sympathique, dynamique et efficace, capable de garder le niveau d’énergie à son maximum des heures durant… Je lui lève mon chapeau!

À voir ce que le Westferia a à offrir et la vision de ses organisateurs, il est facile d’imaginer que cet évènement puisse prendre de l’ampleur et, avant longtemps, faire partis des incontournables d’ici au même titre que le festival de la Gibelotte, l’Expo Agricole et autres.

Avec la participation des commerçants de la place, de la ville de Sorel-Tracy et des gens de notre belle région, nous pourrions vivre chaque année au rythme de ces « nouveaux cowboys » pendant quelques jours dans une ambiance incomparable. Ajoutez à cela une promotion adéquate, et les ventes de chapeaux de cowboys pourraient exploser chez nous comme vous n’avez pas idée! Quoi qu’il en soit, les gens rencontrés ont tous adorés leur fin de semaine et avaient déjà hâte de revenir chez nous l’an prochain…

Sur ce, vive les nouvelles installations, longue vie au Westferia, et au plaisir de voir s’ajouter à celui-ci la présentation d’autres évènements d’envergure à Sorel-Tracy. Avec le Centre Multifonctionnel RICHARDSON et son Pavillon LUSSIER, nous sommes plus que jamais en mesure de les recevoir en grand. Ajoutons à cela le projet d’Écomonde initié par M. Serge Péloquin et nul doutes que Sorel-Tracy risque de faire parler d’elle pas à peu près au cours des prochaines années… Coup donc, serais-ce possible que notre région soit entrain de reprendre du poil de la bête? De toutes évidence, Oui…

*Nickelback étant le nom d’un groupe de musique Rock, « Le gros « Nickelback » dans le tapis » signifie simplement qu’une de leurs pièces jouait à fort volume à travers les haut-parleurs d’un puissant système de son. Nickelback n’est donc pas le nom d’un individu faisant de l’embonpoint qui se serait enroulé dans une lisière de tapis pour échapper au froid ce soir-là comme les mots pourraient peut-être le suggérer… :o)

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