En route vers le Gala Excellence 2010
(2ième Partie) – Yves Allard

10 novembre 2010 - Trois autres fermes à visiter aujourd’hui, le soleil est enfin au rendez-vous, mais ce n’est pas très chaud. J’ai donc pris soin de mettre un chandail de laine sous mon manteau de cuir, juste pour être certain de ne pas avoir froid (non, même pas du vrai cuir… Mais c’est pas grave, je porte bien ça, moi, des affaires « cheap »!). Après tout, on s’en va à la campagne et y paraît que là-bas, le vent vient de loin!

Premier arrêt, la Ferme Soreloise…
 Moi qui m’enlignait pour la « pacane »*, lorsque l’on arrive à destination, je suis un peu étonné de constater que la ferme que l’on doit visiter est située tout près d’un quartier résidentiel. En fait, les vaches pourraient facilement aller se « parker » sur le bord de la piscine du voisin si elles avaient tout à coup envie de regarder des humains faire les fous dans ce que nous sommes sensé boire… J’me d’mande si elles en feraient autant si on leur fournissait un baril d’eau de grandeur proportionnelle?

Autre constatation, mon chandail de laine de gars de la ville n’est pas suffisant pour me protéger adéquatement du froid. Même les agriculteurs (plus habitués que moi au froid, j’imagine) portent une tuque aujourd’hui et j’ai bien l’impression qu’ils ont aussi hâte que nous d’aller poursuivre le tournage à l’intérieur.

Nous avons donc passé quelques minutes en compagnie d’Yves Champagne et de son fils Mathieu, lui qui représente la relève de l’entreprise pour une cinquième génération. Une fois au chaud, nos deux sympathiques amis ont réussi à convaincre Josée (conjointe d’Yves) de venir nous rejoindre afin de capturer quelques images du trio d’actionnaires de la ferme...

En passant, c’est à cet endroit que j’ai pu voir un « arrache-patates » pour la première fois… Oui, une « patente à pogner les patates » qui semble avoir été assemblée à partir de pièces de tracteurs d’une époque plus ou moins lointaine. Le pire, c’est que selon les dires de M. Champagne, « ça fonctionnait très bien c’t’affaire-là! »… Lui-même l’utilisait lorsqu’il était petit… Dommage que nous n’ayons pu le voir en opération… :o(

Deuxième arrêt, la Ferme Péloquin…
Fallait bien que je mentionne que les fermes étaient rarement situées à côté des quartiers résidentiels pour en visiter une deuxième dans le même genre de situation géographique tout de suite après… Celle-ci, à Ste-Anne de Sorel. Pour ceux d’entre vous qui ne connaissez pas René Péloquin, sachez qu’on ne s’ennuie pas avec ce joyeux luron et son sens de l’humour.

C’est drôle comme les perceptions peuvent être différentes d’un individu à l’autre; j’ai fait le trajet Sorel-Montréal chaque jour de semaine pendant plus de 2 ans, puis Sorel-Joliette pendant 2 autres années pour me rendre au boulot. Aujourd’hui, mon bureau est situé à environ 7 km de chez moi et j’ai l’impression de travailler « dans ma cour » tellement c’est tout près. Notre ami René, lui, me pointait du doigt sa maison pendant que nous étions sur la ferme et me disait que le seul inconvénient à son travail maintenant, c’est qu’il habite un peu loin de son entreprise!

Toutefois, comme il le disait lui aussi, ne pas habiter sur le terrain de la ferme peut avoir certains avantages. Par exemple, c’est moins tentant d’y retourner à tout moment pour aller chercher quelque chose ou vérifier ceci ou cela… Donc, on arrive peut-être à décrocher un peu plus une fois notre journée terminée, et ce, même si notre maison est située à moins d’un kilomètre!

Tiens, j’ajoute une photo de René Péloquin, celle-ci prise lors de l’Expo agricole de cette année. Ce dernier s’était porté volontaire pour donner un coup de main dans le cadre de « l’école à la ferme », et m’avais fait sourire avec sa technique de brassage à 2 mélangeurs… Le pire, c’est que ça marchait!

Et la troisième étoile du match, the third star, la Ferme Valrick!

L’endroit est particulièrement magnifique. Situé juste au bord de la rivière, la vue y est incomparable. Je me disais que si je montais tout en haut d’un des silos, je pourrais prendre des images à couper le souffle… Mais le vent glacial a vite fait de refroidir mes ardeurs… J’y retournerai peut-être un moment donné.

Cette fois c’est toute la famille qui est présente à notre arrivée… En fait, le 20% de membres féminins est arrivé juste après nous et au moins une de ces deux personnes a pris soin de se maquiller avant de descendre de la voiture… Mais j’imagine que j’suis pas supposé dire ça… alors je m’excuse… presque!(rires)

Pour le tournage, tout le monde s’est prêté au jeu sans hésiter et il semblait tout naturel pour les 5 membres de la famille de participer à la mise en valeur de l’entreprise. On pouvait ressentir une certaine fierté à travers la fébrilité que notre présence semblait susciter par moment… Vraiment, une belle énergie…

Le tout se termine donc sur un sentiment d’unité familiale et il ne nous reste que 2 ou 3 autres tournages avant d’attaquer les longues heures de montage…

Conclusions de cette deuxième journée complète de tournage :

• Y faisait un peu trop « frette » à mon goût.
• Guillaume est un gars qui possède un bagage surprenant et qui aime s’informer à fond sur tout ce qui attire son attention… Vraiment intéressant de jaser avec lui.
• En solo, en trio, ou en quintet, les gens rencontrés aujourd’hui avaient tous ce petit quelque chose de spécial qui nous donne le goût de passer plus de temps à échanger avec eux… vraiment cool… :o)
• J’ai comme l’impression que ça sent maintenant la vache dans mon auto.
• J’ai encore égaré le petit capuchon qui protège l’objectif de mon appareil photo et on dirait que ça ne me tente pas de payer encore 12.95$ pour ce petit rond en plastique
• Non mais j’vous l’dis… y faisait frette en « nestic »!


*Pacane : signifie la « campagne » dans les mots de la petite fille d’une de mes amies… j’trouve ça «kioute»… :o)

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