Vancouver, d’un vert Olympien!
Bien que Vancouver existait avant les jeux Olympiques de 2010, bien
des gens découvrent aujourd’hui cette ville qui se retrouve
présentement à la une dans les
différents médias. Parmi ceux qui la connaissaient déjà, plusieurs
vous diront que Vancouver possède l’une des meilleures « qualité de
vie » d’Amérique du nord… C’est pas rien ça !
Personnellement, comme certains d’entre vous, je ne suis pas un
fanatique des grandes villes. Pourtant, pour y être allé à quelques
reprises, je dois avouer que Vancouver est fort différente de
Montréal, Toronto, ou Calgary par exemple.
C’est sûr, il y a du béton! Mais cette ville a un petit côté vert
qui lui est « propre ». La preuve, Vancouver annonçait les présents
jeux comme étant les «Jeux olympiques les plus verts» de l’histoire
moderne. Bus à l’hydrogène, bâtiments écologiques, tout a été mis en
œuvre pour réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre. De
plus,
les villages et les sites où se dérouleront les épreuves sont situés
très près les uns des autres, de façon à réduire les déplacements
des athlètes et des visiteurs.
Déjà considérée comme la ville la plus verte du
Canada, Vancouver s'est lancé le défi d'atteindre un objectif très
ambitieux: réduire et compenser ses émissions de C02 de manière à
les ramener à zéro. Zéro émission ne signifie pas que la terre
s'arrêtera de tourner et les gens de respirer durant les 15 jours
des jeux, évidemment… Cela veut simplement dire que les gens
découvriront une nouvelle façon de concevoir et de gérer un site
olympique.
Toujours
côté vert, saviez-vous que plus de 40% des Vancouverois font pousser
des aliments sur leur balcon, dans leur jardin, ou dans des jardins
communautaires ? Heille… c’est presque la moitié des habitants ça !
De plus, en Colombie-Britannique, environ 25% des aliments que l’on
consomme sont produits à moins de 75 km du centre-ville même de
Vancouver. La ville compte également plus de 1000 parcelles de
jardinage communautaire cultivées… pas pire pour une métropole !
Il y a également Mole Hill Lane, qui est une allée du secteur
densément peuplé de l’ouest de Vancouver, et dont l’aménagement
paysager se compose de plantes comestibles. Cette allée comporte
également certains espaces de jardin communautaire cultivés par les
résidants du quartier.
Déjà, en 1982, un jardin témoin fut mis sur pied afin de créer une
vitrine pour la production alimentaire biologique dans la ville. Ce
dernier est toujours actif aujourd’hui, et reçoit les visiteurs
désireux d’apprendre à cultiver des aliments et de s’enquérir des
moyens qu’ils peuvent mettre en œuvre pour aider à préserver la
viabilité de leur ville. C’est ainsi qu’ils viennent s’y renseigner
sur le soin naturel des pelouses, le jardinage à arrosage minimal,
les méthodes de rechange pour la lutte antiparasitaire et les
toilettes à compostage. Oui, nous parlons ici d’une grande ville…
Je serais porté à croire que le pourcentage important de gens
d’origine asiatique y est peut-être pour quelque chose, ceux-ci
semblant avoir conservé à l’agriculture, au fil des ans, une place
de choix au sein de leur quotidien. Selon un recensement du Canada
en 2001, 34% de la région métropolitaine de Vancouver était
asiatique. En comparaison, la proportion de la population asiatique
à Montréal se chiffrait à 6,89%. Il n’est donc pas rare (et je parle
en connaissance de cause), de se retrouver en minorité en tant que
canadien « pure laine » lors d’un repas dans un restaurant du
centre-ville par exemple.
Lors de mes passages là-bas, j’ai pu constater de différentes façons
la présence de la culture asiatique. Petite anecdote : un matin,
après avoir terminé mon café de lobby d’hôtel au goût de carton
recyclé, j’ai décidé d’aller prendre une marche à pied (oui, je
précise « à pied » car il m’arrive parfois d’aller prendre des
marches en auto… oui, ça se peut, bon ;o) en souhaitant trouvé un
Tim Hortons dans le coin. En passant devant un garage, j’ai aperçu
l’affiche du commerce sur laquelle on pouvait lire : Auto repair &
sushis shop… oui, dans le même commerce on peut faire un changement
d’huile et vous préparer des sushis… mmmm… pas sûr que c’est un très
bon concept! (rires)
En tout cas, si vous n’êtes jamais allé à Vancouver et que vous avez
la chance d’y aller un jour, prenez-le temps de monter à bord
d’un des traversiers qui vous amènera jusqu’à Victoria, sur l’île de
Vancouver. Pendant l’heure et demie que dure la traversée, vous
aurez l’impression d’être véritablement en croisière… Premièrement à
cause du bateau lui-même, puis, le fait de naviguer sur l’océan
Pacifique, juste au nord de la Californie… génial!
Vancouver demeure une grande ville avec ces immeubles et ces
gratte-ciels, mais une fois sur place, on constate que la volonté
d’effectuer un virage vert donne des résultats concrets… et après
tout, c’est quand c’est vert qu’on avance, pas vrai? |