Ferme de Dominique
Ferland de Sainte-Anne-de-Sorel
Une ferme tout près de la ville !
Hélène Goulet
Nombreux sont les
automobilistes qui passent devant l’Auberge de la rive et qui ne
voient pas que, juste en face du complexe hôtelier, situé à
Sorel-Tracy, on y trouve la ferme Ferland qui, elle, est située à
Sainte-Anne-de-Sorel.
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Dominique Ferland |
« Comment, il y a une
ferme, là ? » se demanderont plusieurs. Eh oui, une ferme, située
tout juste aux limites de Sorel-Tracy ! Un observateur consciencieux
remarquera en effet les grands silos qui pointent vers le ciel
derrière le bungalow familial.
Son propriétaire,
Dominique Ferland, fait partie de la troisième génération de Ferland
à exploiter cette terre qui compte aujourd’hui quelque 500 arpents.
Ses grands-parents, qui l’ont acquise au départ, cultivaient des
légumes qu’ils allaient vendre au marché de Sorel.
Aujourd’hui, Dominique
Ferland, qui a acheté des terres autour de l’emplacement initial,
possède une quarantaine de vaches laitières Holstein, et fait
également un peu de grande culture (maïs-grain et soya).
Une proximité qui
assure la relève !
Cette situation
géographique pourrait s’avérer anecdotique si ce n’est que les trois
enfants de M. Ferland semblent vouloir prendre la relève de la ferme
familiale. Pourquoi ?
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Une ferme dans la
ville |
« Je crois que mes
enfants peuvent ici profiter à la fois des avantages de la campagne
et de ceux de la ville », répond M. Ferland. « Souvent, en campagne,
les jeunes veulent aller en ville, alors qu’ici, mes enfants n’ont
qu’à prendre leur bicyclette pour s’y rendre. » Les activités
urbaines ne leur sont donc pas inaccessibles, tout comme le plaisir
de vivre à la ferme. « Durant le temps des foins, les cousins et
leurs amis viennent souvent nous aider. Et quand ils travaillent
ici, les jeunes ne pensent pas à faire des mauvais coups ! », pense
M. Ferland.
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Avril, la dernière-née |
Son fils aîné, âgé de
16 ans, a d’ailleurs clairement signifié son intérêt pour
l’agriculture, et plus particulièrement, à l’heure actuelle, pour la
traite des vaches. « Il fait le train tout seul, c’est ce qu’il
préfère », fait savoir M. Ferland. Après avoir complété sa 5e
secondaire, le jeune homme ira étudier à l’Institut de technologie
agricole de Saint-Hyacinthe.
Sa fille de 14 ans,
elle, se passionne pour les chevaux, alors que le plus jeune des
garçons préfère la mécanique agricole et les tracteurs.
« Je ne suis pas
inquiet pour la relève ! », en conclut donc M. Ferland. « Ils aident
beaucoup à la ferme. Je ne peux pas chialer, l’ouvrage se fait et il
y a toujours quelqu’un de disponible ! »
Cet été, Dominique
Ferland compte rénover et agrandir la laiterie afin de pouvoir
acheter une dizaine de vaches cette année, pour atteindre un total
de quinze vaches supplémentaires d’ici cinq ans, de façon à assurer
du travail à son fils aîné qui saura en outre sûrement apporter de
nouvelles idées de développement, croit son père. « C’est à l’ITA
que ça va se déclencher », estime-t-il.
En attendant, M.
Ferland mettra en valeur une de ses vaches au Salon des races de
l’Exposition agricole de Sorel-Tracy, où il présentera Rougette,
une vache Holstein rouge et blanche. Une particularité quand on sait
que les vaches de cette race sont en général noires et blanches.
« Les expositions
agricoles, c’est important d’y participer. On ne manque pas ça »,
soutient M. Ferland, qui est également membre du Club Holstein.
Et l’année prochaine,
il amènera Avril, la dernière-née, une génisse pur sang née
le 1er avril.
Quant aux enfants, ils
participeront à l’activité « jeunes ruraux » où ils seront appelés à
promener une vache appartenant à un autre propriétaire. |